La Compagnie Prêcheuse de la Paix sur Romine.
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 Cupi face à son Destin....

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Date d'inscription : 22/05/2008

Cupi face à son Destin.... Empty
MessageSujet: Cupi face à son Destin....   Cupi face à son Destin.... Icon_minitimeJeu 22 Mai - 21:14:53

============== CUPI FACE A SON DESTIN ===============


Les première lueurs de l'aube enflammaient les cimes des arbres calcinés. L'odeur du sang régnait dans l'air. Les oiseaux ne chantaient plus, morts ou agonisants.

Cupidonius le Magicien s'assit sur un tronc d'arbre abattu. Il joua négligemment du pied avec un reste de crâne d'origine indéterminée.
Vache, bouc, chèvre ou elfe, la différence n'était jamais simple à faire. Pour régler le problème, il le transforma en poussière d'un claquement de doigts. Il chercha dans ses poche sa bourse contenant l'herbe du druide. Heureusement que Daiko lui en avait rapporté une pleine de son dernier voyage à l'Ouest...


Une fois la pipe bourrée et allumée, Cupi se laissa aller à la rêverie. Malheureusement, toutes ses pensées revenaient sans cesse vers ce qu'il venait d'entendre. Cet entretien avec l'Oracle de Romine, caché dans cette tanière nauséabonde proche du monde des Morts-Vivants. Il en sortait à peine, mais déjà il comprenait que tout serait différent.....

Il tirait avec excès sur sa pipe... L'herbe de bonne qualité lui fit bientôt perdre conscience. Mais ce ne fut que pour revivre ces moments pénibles, face à Celle qui Savait...


Escaliers glissants... L'ouverture vers le ciel n'était déjà qu'un petit point lumineux au loin. Les torches au mur éclairaient mal... Murs humides, suintants. Araignées blanches parcourant les parois.
"Quel endroit atroce! Mais je dois y aller, je dois avancer..." Je continuai ma progression, trébuchant sur des squelettes, glissant sur la mousse humide. Le voyage me semblait interminable. Plusieurs coudes dans le couloir, l'entrée avait disparu, l'air n'entrait plus, tout était infect. Au bout de ce qui me sembla durer plusieurs heures, j'arrivai, épuisé et tremblant, devant une porte en bois, simple, abimée même. Une lueur vacillante transperçait les interstices. "La porte de l'Enfer ne serait pas plus terrifiante....."

J'hésitai devant la porte. J'entrai. Une vaste salle, à priori vide. Un feu au centre, la fumée fuyait par une ouverture au plafond. Des réserves de bûches. "Par quel maléfice sont-elles arrivées jusqu'ici???"


"Rien de bien spectaculaire. Des Trolls des cavernes qui travaillent pour moi...."

Je sursautai. D'où venait cette voix??? J'observai plus attentivement autour de moi. Derrière le foyer, une silhouette vêtue de noir. Je la vis se déplacer, contournant le feu d'un pas lent.

"Ce sont aussi ces Trolls qui m'ont avertis que tu étais entré. Cela fait longtemps que je t'attends, Cupidonius..."

La silhouette s'approchait. Son capuchon ne me permettait de distinguer son visage. De petite taille, mince, on aurait dit un enfant. Mais cette voix, féminine et mûre, envoutante mais qui glaçait le sang, ne cadrait pas...


Cupidonius tremblait, adossé à sa bûche. Sa pipe s'était éteinte, la sueur perlait sur son front.
Ses lèvres étaient agitées de mouvements saccadés. Il s'affaissa, tandis que les souvenirs lui parvenaient en masse.....


"Vous êtes l'Oracle", réussis-je à prononcer.

"Bravo, tu es perspicace, répondit la voix sans ironie apparente. Serais-tu déçu d'avoir fait tout ce chemin pour rencontrer une vulgaire femme...?"

N'attendant pas de réponse, que de toute manière je n'étais pas capable de lui donner, l'Oracle s'approcha de moi. Je ne savais que faire, que dire, je voulais fuir, j'étais tétanisé. Je la vis lever les bras, toucher son capuchon. Après un temps d'attente indéterminé, elle le tira en arrière, découvrant une masse imposante de cheveux rouges feu, gras et emmêlés. Ils cachaient son visage, je n'arrivai qu'à distinguer le contour d'une bouche pulpeuse, mais aux lèvres gercées jusqu'au sang. La terreur s'emparait de moi, mais il était inutile d'imaginer me mouvoir ; fasciné par l'endroit, par l'Oracle, et par l'importance de ce voyage, je restai coulé au sol. Mon cœur en revanche s'était accéléré, faisant battre le sang à mes tempes...

Je la vis relever la tête. Ses cheveux glissèrent sur ses joues, dévoilant sa face. Un visage de femme d'âge mûr, qui avait du être d'une beauté insolente, désirable, désirée, sauvage... Une beauté aujourd'hui ruinée par la vie dans l'obscurité de cette caverne humide, par l'exposition à la chaleur de ce feu imposant qui semblait englober la pièce toute entière. Mais surtout... ses yeux... deux globes blancs, soulignés de cernes rouges sang, deux globes blanc aveugles et agités de convulsions irrégulières.

"je sais, mes yeux... Ils ne me permettent de voir le Monde, mais grâce à leur absence, je sais bien des choses. Des choses pour lesquelles tu es venu. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu as suivi les signes... Il est donc l'heure. Pour certains aspects, je regrette qu'elle soit si avancée. Cela ne simplifiera pas ta tâche..."


Je me souvins alors de ces signes. Ces rêves me hantant, le sang des ennemis écrivant des phrases dans l'herbe grasse, ces oiseaux noirs croissants des mots grinçants, des indications que je m'efforçai d'oublier, persuadé d'être en proie à des hallucinations. Tous ces détails s'accumulant jusqu'à ce nouveau rêve, trois nuits auparavant, qui assembla les pièces du puzzle. Au réveil, je savais où je devais aller. Je ne savais pas pourquoi. Mais je savais que je n'avais le choix. J'avais abandonné mes Frères Orcs à la faveur d'une nuit sombre, priant pour leur salut face à l'armée humaine qui nous harcelait. Je ne savais rien de leur sort, j'espérai qu'il fut moins terrifiant que le mien...

L'Oracle recula de quelques pas, semblait me regarder. Je me senti défaillir et je m'accroupis afin de garder le contrôle de moi-même.


"Ton Destin est chargé, Cupidonius." Sa voix résonnait contre les murs, semblait pénétrer chacune de mes cicatrices. "Au-delà de la race des Orcs, tu joueras un rôle dans l'Histoire de ce Monde. En bien ou en mal, l'heure n'est pas venue de le dire. Et les circonstances décideront ton sort..."

Je voulais hurler. Que disait-elle??? Pourquoi, comment???

"Tu approches de la fin de ton apprentissage. Bientôt tu deviendras un guerrier des Arcanes. Mais ta Vie dans ce monde est limitée à 99 réincarnations. A ta centième mort, ton corps se dissipera définitivement, si elle se produit avant que tu ne gagnes les galons de Mage de Guerre. Si tu parviens à cela, tu auras la force avec toi pour poursuivre ta route et accomplir ton Destin. Sinon, tu...
- Quel est ce Destin, Oracle? intervins-je malgré moi.
- Tu le sauras. Sinon, disais-je, sinon... tu repartiras de zéro. Ton âme se réincarnera une nouvelle fois. Mais dans un être nouveau. Dans un jeune aventurier Orc, qu'il t'appartiendra de développer jusqu'à ce qu'il soit à nouveau un Chef de Guerre. Aura-t-il en revanche le pouvoir d'accomplir ce Destin qui devrait être le tien?? J'en doute... Qu'il puisse tout au moins être plus résistant aux morsures de la Guerre....
- Oui bon, les magiciens-crêpes, je connais, pas de sarcasmes...."


L'Oracle se figea. Je regrettai immédiatement ces paroles. Mais je la vis se détendre. Presque sourire. Grimacer de douleur?


"Tu ne quitteras pas ce monde avant que les Races ne soient à nouveau Unies. C'est à toi qu'il appartient de rapprocher ces êtres qui se haïssent.
- Comment...? La guerre est la raison de vivre de cette Terre...
- D'autres voix sont possibles. La Haine n'y est pas omniprésente. Rappelle-toi ton alliance avec des Humains, avec des Elfes que tu dis haïr et que tu défendais de ton corps....
- Mais....
- Il te reste peu de temps, et surtout pas de droit à l'Erreur.
N'oublie pas, tu dois arriver à devenir Mage de Guerre avant d'être mort une centième fois. Tu dois vivre pour grandir, grandir pour vivre. Mais surtout, vivre car la Mort ne t'est pas permise. Ce Monde t'attend, sans le savoir."


La terreur de l'endroit avait disparu. Je me sentais vide, totalement vide. Un étourdissement s'emparait de moi, je luttai en essayant de réfléchir à ce qui se disait. J'avais l'impression que chacune de ses paroles fusait puis disparaissait sans être assimilée. On me disait quelque chose d'essentiel et je croyais ne rien comprendre, ne rien retenir.


"Ne t'inquiète pas, tu sauras quoi faire. Pour survivre, et pour Unir les Peuples. Ton Destin est chargé. Pour des raisons qui nous dépassent tous, et dont je ne suis qu'une voix. Mais si certains n'ont que leur vie à défendre, tu as un Rôle à jouer. Tu fais partie de Ceux sur qui un Devoir est dévolu, tu fais partie de ceux qui permettent d'infléchir l'Histoire du Monde. Va maintenant, Cupidonius le Mage, va et accomplis ton Destin....."


J'entendis à peine ces derniers mots, sa voix s'étouffa dans la gorge. Je la vis remettre son capuchon sur son visage, reculer derrière le feu. Elle s'engagea dans un étroit couloir que je n'avais aperçu. Je voulais lui courir après, la rejoindre, lui demander de m'expliquer. Mes jambes commencèrent à me porter dans l'autre sens, vers la sortie. Je vis la salle agitée de volutes de poussière, j'eus l'impression de voir le feu se jeter sur moi. La porte par laquelle j'étais entrée, dans mon dos, s'ouvrit violemment et le vent violent qui se mit à souffler me projeta au dehors.... tout devint noir...




Les nuages passaient rapidement dans un ciel rouge. L'aube se levait, les araignées de l'entrée de la caverne tentaient de me couvrir d'un cocon blanchâtre et gluant. Je déclenchai un brasier qui ne fit que des cendres de ces insipides animaux. Je me figeai, me rappelant soudain les lieux dans lesquels se trouvaient l'antre de l'Oracle. Les premières tombes du village des Morts-Vivants se devinaient derrière quelques arbres morts. Je restai immobile. Personne n'avait apparemment aperçu les manifestations de ma magie embrumée... Je me levai, regardai l'entrée de la caverne. Un souffle caverneux me parvint, tinté d'une voix sombre, mais presque chaleureuse...

"N'oublie pas ton Destin... Deviens Mage de Guerre, rétablis l'Union des Races... N'oublie pas, à la centième mort............"




La pipe de Cupidonius roulait sous l'effet d'une brise. Le Magicien s'éveilla, allongé au pied du tronc abattu contre lequel il avait sombré dans les cauchemars. Cauchemars? Malheureusement non... Ou alors c'était l'Existence entière qui l'était." Ce Destin... Pourquoi moi, pourquoi pas un autre, pourquoi pas un être Fort???"


Il se leva, fit quelques pas. "Ne pas mourir une centième fois... Ca va être drôle... Je suis mort 98 fois déjà. Encore une et j'aurai effectué ma dernière résurrection. Je n'aurai plus le droit à l'erreur. Une seule mort possible avant de devenir Mage de Guerre. Une seule acceptée... Une seule autre, et ce serait pire.... Redémarrer à zéro...
Aventurier..."


Cupidonius était songeur. Survivre dans ce monde, progresser sans mourir. Et Unir les Races.... comment faire???? Que faire???

Il prit une longue inspiration et partit à travers les étendues grises. Il revient en arrière pour ramasser sa pipe, oubliée sous le tronc couché. Il la mit en bouche d'un air songeur. Mais sa décision était prise.


"Il me faut reformer l'Alliance. Les Orcs, les Elfes et les Humains à nouveau réunis. Il va me falloir l'étendre à Ceux qui Refusent de Mourir. Ensemble, nous traverserons Romine. Et grâce à eux, je progresserai. Grâce à eux, je ne trépasserai plus et je deviendrai ce Mage de Guerre. Et mon Destin?"


Le Magicien, immobile, observait un groupe d'humains qui se battaient contre des Elfes, vers le nord.

"Ouais, bah mon Destin, il va pas être coton, tiens..."



"Parait que ce Destin fait partie de moi. Il m'apparaitra plus clairement lorsque viendra l'heure juste, je suppose...."


"Lothindil, Asthroth, Tilzt, mes fidèles Orcanica... Je vous rejoins..."


L'ivresse de ces révélations tourmentait Cupidonius. Et si ses Amis n'acceptaient pas de l'aider..... Il fallait les prévenir au plus vite... Et survivre....
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